Ce que je vis là, au Marché de Noêl,
c’est l’expérience la plus chouette qui soit !
Il m’avait prévenu, le Pierre Noêl, que ça serait top.
Mais je ne pensais pas à ce point là.
Parce qu’il fallait s’accrocher, entre mon dos qui me lâche, mes yeux qui s’infectent… c’était mal parti.
Et pourtant je me suis accroché.
Je n’ai pas manqué un seul jour.
Plus j’y vais, mieux je me sens.
Aujourd’hui, à peine arrivée, Heidi, de retour pour une journée me prends dans ses bras en serrant très fort.
_ Catherine! Comme je suis contente de te revoir.
Moi aussi , je suis contente.
En plus, son mari va mieux.
C’est fou comme je me suis attaché à tout le monde,
en quelques jours.
Comme nous sommes différents, mais cette tente nous lie.
On prends soins les uns des autres.
Aujourd’hui , je n’ai eu besoin ni de médicament,
ni de chauffage.
Tellement j’étais en forme.
Quand on vit, omme moi, un peu en retrait, se plonger
comme ça dans un nouveau monde, si particulier,
ça fait un bien fou.
Le temps passe vite.
On ne sait jamais ce qui va arriver.
Les clients défilent dans la tente, ils sont obligés de passer devant tout le monde.
Les habituls de Pierre viennent chercher leur dose de bédés
D’autres le découvrent et repartent avec CD ou un vynil pour quelques francs.
Quand on a des problèmes de langues, on s’aide, les uns les autres…
Je sors mon allemand, et, on s’arrange.
Mon anglais, même , avec la graphiste chinoise.
J’ai décidé de réorganiser le stand, ajourd’hui, histoire de voir.
Chaque jour, j’ai de nouvelles idées.
Il faut dire que :
j’ai des milliers, des dizaines de milliers de photo en réserve.
C’est si bon de faire un travail que l’on aime.
C’est la vraie liberté.