slam triste

Il était une fois ,

une petite fille

qui s’appelait Tania.

Elle était gentille.,

même si je ne la connaissais pas encore,

je suis certaine qu’elle était déjà gentille.

Cette petite fille, nommée Tania.

Et puis, elle à grandi.

La petite fille est devenue ado.

Un peu révoltée, un peu à côté,

 

je sais pas pourquoi,

ce qui à pu lui arriver,

pour qu’elle soit comme ça.

spéciale… c’est le mot.

Quand je l’ai rencontré,

je l’ai tout de suite bien aimé.

Comme on préfère, dans une portée,

le petit chiot particulier,

dont personne ne veut s’occuper.

Je l’ai embauchée,

pour travailler ,

avec moi, dans mon magasin.

Au début,

juste pour balayer l’entrée,

mais elle était douée,

elle apprenait vite, alors, elle est restée.

Avec ses grands yeux, toujours plein d’amour à donner.

Fidèle.

Le monde entier

pouvait m’abandonner,

je pouvais toujours compter sur elle.

Moi aussi j’étais là,pour l’empêcher de se tuer,

le jour où elle s’est fait violer.

On à pris des voies différentes.

par la suite,

mais j’étais toujours contente,

de la voir.. même vite.

Je ne sais pas pourquoi,

il fallait que la vie s’acharne,

la décharne,

la vide et la remplisse, la laissant toujours plus abîmée.

Tellement d’amour gaspillé.

Donné à n’importe qui ,

n’importe comment,

pour n’importe quoi.

La vie est comme ça.

Elle nous secoue, de plus en plus fort,

certains tiennent le coup

et d’autres se déglinguent,

c’est triste,  c’est dingue,

injuste et fou.

C’est comme si elle avait eu tort,

d’être comme ça,

plus gentille que moi.

plus gentille que nous.

Aujourd’hui j’étais au bord de la rivière.

près du château de Nidau.

Je l’ai vue , de dos.

D’abord, je ne l’ai pas reconnue.

Avec son corps meurtri,

assise sur une sorte de déambulateur.

J’ai cru que c’était une personne âgée.

et puis j’ai vu,

que c’était mon amie.

On a  parlé pendant une heure,

j’étais contente de la retrouver.

Et puis,

il a surgit

Brusquement,

tout contre nous.

Frisant l’accident.

Sur son vélo .

Alors qu’il y avait de la place tout autour,

il a choisi de la frôler.

Mais Priska était là aussi.

elle à bondi

d’un coup.

Elle était sur lui.

Parce que dans son sang,

elle est à moitié berger allemand.

Le type s’est arrêté.

Encore trop près.

Sans un mot il nous a foudroyé,

avec la haine dans l’oeil.

J’ai cru qu’il allait nous frapper,

pendant un instant,

resté en suspends.

Mais il  y avait Priska.

Il l’a fixé elle aussi.

et puis il est parti.

Sage décision..

Tania est toujours pleine d’amour.

Elle n’était même pas fâchée,

juste effrayée.

Comme si elle ne s’en était pas assez ramassé.

 

elle croit s’être blindée.

En fait, je crois plutôt,

qu’elle s’est résignée.

Qu’elle a cessé de se battre.

Pire qu’elle ne s’est jamais défendue.

Parce qu’elle ne sait pas comment on fait.

Ou qu’on avait le droit de lui faire du mal.

Que ça n’a pas de réelle importance.

Précipitée malgré moi dans la vie injuste de Tania.

Je suis contente d’être là, à ces côtés à ce moment là.

Je me fiche de savoir pourquoi ce type plein de haine à foncé sur nous comme ça.

Tout ce que je sais , c’est qu’il y avait Prisca.

Le genre de chien qui défends automatiquement son troupeau,

contre ce genre de salop.

Je vois encore ses yeux haineux,

alors qu’on était dans notre droit,

En dehors du chemin .

attaché le chien.

Cachée derrière Tania assise sur son déambulateur,

il ne pouvait pas la voir.

au premier regard.

Qui fonce comme ça,

sur une personne visiblement handicapée. ?

Et la regarde comme si elle n’avait pas le doit d’exister ?

C’est toute l’histoire de sa vie,

résumée dans cet instant..

Voilà qu’il est temps

pour elle de rentrer.

Ses heures sont comptées.

Et nous repartons,

chacune de notre côté.