Le goût du bonheur

Ah, le bonheur, quand on l’accepte, il a bon gôut.
Celui d’une grillade au soleil sur la terrasse.
Avec le beurre aux herbes, délicieux,si frais qu’il fonds
à peine.
Chaque bouchée est ma récompense.
Le bonheur a l’odeur du printemps qui s’éveille à peine.
Avec, comme bande-son, le chant d’un oiseau, dont je vois le bec blanc,
s’agiter dans un arbre voisin.
Le bonheur a le visage de ma petite-fille, qui saute de joie, parce que, demain, elle va a la piscine.
Il est doux comme ses petits pieds qui n’ont pas encore beaucoup marché.
Comme les pelages des chats qui se laissent peigner.
La place du bonheur, c’est le coeur.
C’est là qu’il attends son heure.
C’est tout simple, presque bête, mais le bonheur est comme ça.
Il se contente d’un reflet dans l’eau, d’une promenade,
pour s’exprimer.
Le bonheur donne de la force.
Il rends indulgent.
Il n’enlève pas la connerie humaine, mais permet de la supporter.
Mon bonheur est personnel, je le partage, mais il reste mien.
Comme un truc précieux , un petit lapin timide, qui ne devrait pas gambader
trop loin, sous peine de s’en aller pour toujours.
Le bonheur, c’est vous, aussi, quand vous lisez ce que j’écris, et que
ça vous a plu.
Ca me motive et ça me donne du sens.
Le bonheur..c’est enfin, une petite braise.
Qui peut s’éteindre si on oublie de souffler dessus et se changer en feux furieux
si on s’en occupe mal.
Au point de se brûler , au point de vouloir l’anéantir, avant qu’il ne vous détruise tout à fait.
Ca n’a l’air de rien, comme ça, mais ç’est dangereux, le bonheur, quand on en fait mauvais usage.
Le bonheur,heureusement, est tenace.
Comme une plante qui meurt en hiver et reviens au printemps.
Ca tombe bien.
Le bonheur, c’est demain, une amie qui revient.