Poly-tics…

Bien à Bienne ne fait pas de politique.
Bien à Bienne, c’est le journal d’une biennoise qui aime sa ville.
Et qui a des avis sur ce qui la concerne.
Si je faisais de la politique, mon programme serait simple :
Bienne, est une magnifique petite ville, qui a tout ce qu’il faut
pour être superbe et rayonner dans le monde.
L’erreur, à mon humble avis, c’est de vouloir en rajouter au lieu de prendre soin de ce que nous avons déjà.
Ca coûterait moins cher et ce serait une façon de nous renforcer.
Les biennois sont attaché à leur ville.
Nos quartiers, nos institutions.
Mais voilà, il y en a qui veulent des gros bâtiments moches, alors que nous aurions tant de si belles maisons à restaurer…
Je me demande qui on voudrait épater.
Faut-il absolument que nos bâtiments soient visibles depuis la lune ?
Mais sur la lune, à ce que je sache, il n’ a pas grand monde.
En parlant du monde, croire qu’il est impressionné par une Arena,
c’est, dans le fond, plutôt naïf.
Je m’y connais en naïveté, moi-même je suis une grande naïve.
Mais je suis une vraie biennoise.
J’ai grandi dans la même maison que Pascal Bord.
J’étais en classe avec Isabelle Torriani.
Eux s’investissent dans la vie politique.
je ne suis pas forcément d’accord avec eux, mais je les respecte en tant que personnes.
Et, ça c’est le plus drôle, avant qu’il ne se mette à déconner,
Nicolas Blanco était mon ami.
Maintenant, il a tellement changé que je ne le reconnais plus.
On s’était déjà perdu de vue, quand un jour, c’était vraiment étrange, je vous raconte :
Je regarde par la terrasse, les gens qui traversent la rue.
Un jeune homme blond m’appelle.
Un client de ma boutique, il y a des années, qui m’a reconnu.
Je m’approche du bord, on discute deux mots, et comme il fait beau, et qu’il est sympa, je l’invite à rejoindre mes autres amis sur l terrasse.
Et c’est là qu’il me raconte cette histoire invraisemblable d’un ami commun ,jeune homme mince et sympathique, qui, pour une raison totalement inconnue et incompréhensible, c’est mué en une toute autre personne.
Comme si un alien l’avait bouffé et détruit tout ce qu’il était pour se reconstruire autour.

L’avantage, quand on ne fait pas de politique, c’est qu’on peut dire ce qu’on pense sans rendre de compte.
A condition de n’insulter personne.
Faire de la politique c’est difficile, parce qu’il y aura toujours des gens pour vous attaquer.
Pour vous utiliser.
Et ça serait sûrement au-dessus de mes forces.
Je préférerais être, comme dans « La visite de la vieille dame  » de Dürrenmatt, celle qui revient dans sa ville avec tellement d’argent qu’elle peut acheter ce qu’elle veut.
Sauf que, contrairement à elle, je ne veux la mort de personne.
Je ne pourrais pas faire de politique parce que je ne supporte pas l’injustice.
Mais je suis là et j’observe, depuis tellement d’années, ceux qui font et défont notre ville.
Et cet argent qu’on claque pour du grand n’importe quoi bien neuf tout en restraignant le budget d’institutions historiques.. ça me rends malade.
Par contre, il y a des gens, dans notre ville, qui oeuvrent pour arranger les choses.
Qui donnent leur temps, leur énergie pour les autres.
Pour accomplir de belles actions.
Pour promouvoir les produits locaux.
Favoriser les échanges avec l’extérieur.
Avoir le courage de défendre ses points de vues, et donner son énergie, presque sa vie pour ça.
Ces gens sont importants, nous devons en prendre soin , les aider dans leur démarche si nous le pouvons, quand nous le pouvons.
Nous n’avons pas tous la possibilité de faire de la politique, mais alors, si déjà, nous pouvons choisir les gens qui le ferons à notre place.
Ils ne seront jamais parfait, alors laissons les vivre, se tromper, quand ça leur arrive, mais soutenons -les quand leur combat est juste.
Je rêve, pour notre ville, de quelqu’un qui fera passer les enfants avant tout.
Quelqu’un qui aidera les familles monoparentales.

Mieux payer ceux qui s’en occupent, leur donner des moyens plus conséquents.
Revoir le système des oeuvres sociales.

Impliquer les habitant en leur donnant des responsabilités.
Valoriser nos ressources.