Quand je me promène au bord du lac, je regarde toujours si j’en vois, des beaux.
Ils doivent être bien durs, même mouillé.
C’est le signe d’un bois flottant qui est resté assez longtemps dans l’eau pour se transformer.
J’ignore comme l’eau peut faire ça.
Elle poli le bois, le fait gonfler et s’unir, puis reprendre une forme différente.
Et même la pointe s’arrondit, dans une forme parfaitement lisse.
Les bois flottants m’émerveillent.
ce sont des trésors de la nature.
Comme les perles des huîtres.
Parfois, il faut les trouver au milieu des déchets rejetés par le lac, morceaux d’algues décomposés, petites branches.
Étonnement peu de déchets humains, mais parfois une sandale, une palme
tombé d’un bateau.
Une fois j’ai trouvé une pompe à air, manuelle, en parfait état.
Mes yeux fouillent dans ces tas , jusqu’à ce que je trouve la merveille.
Ces derniers temps, j’ai l’impression qu’il y a un autre boiflottantophile qui passe avant moi.
Parce que j’en trouve peu.
Même les petits.
Quand les gens me voient descendre sur les rochers et ramasser un morceau pour l’examiner de près, ils me regardent avec incompréhension.
Et c’est là où je veux en venir.
Pour moi , ce sont des trésors,
pour eux ce sont des déchets.
Je me demande, si ma collection , une fois que je l’aurai transformée,
leur ferait comprendre la beauté de ce qu’ils dédaignent.
Je ne sais pas.
Est-ce que je les aime, parce qu’ils sont rejetés ?
Parce que l »eau les a rendu beau,
comme les épreuves rendent un homme plus intéressant.
Comme un homme avec une cicatrice qui lui barre le visage,
prends un côté mystérieux.
Les bois flottants sont les aventuriers des lacs et des rivières.
Des oeuvres d’art façonnés par la nature.
je les récolte, je les photographie.
J’admets que c’est un peu étrange, mais c’est ainsi, et ça me rends heureuse.
Il y en a qui aiment les pierres, moi j’aime le bois.