La vraie histoire de la tradition des cadenas d’amour

…ne te laisse pas prendre par la passion.

Il était une fois, une jolie ville  thermale de Serbie,  nommée Vrnjačka Banja ,un pont ,

ainsi qu ‘une institutrice et un soldat

qui s’aimaient d’amour passionné.

 

 

Il s’appelaient Nadia et Reija.

La guerre éclata .

La première guerre mondiale.

Le soldat  Reija fut envoyé en Grèce pour s’y battre.

Tandis que Nadia restait en Serbie, éduquer les enfants

et attendre le retour de Reija.

Et là , ça devient incompréhensible.

Il n’est jamais rentré.

On pourrait croire qu’il fut tué.

Que nenni.

On aurait encore compris.

Mais non, il a rencontré une belle hellène, et il l’a épousé.

C’est incompréhensible, parce que la légende dit que Nadia

et Reija s’adoraient.

Que leur amour était connu et accepté de tous.

Alors, que c’est il passé ?

Mes recherches n’ont rien révélé, mais franchement,

ça m’intrigue.

Je ne serait pas étonnée, si il se cachait là-derrière une autre histoire  qui expliquerait tout.

Et si la belle grecque avait sauvé la vie du soldat?

Et si, rendu amnésique par un coup à la tête, il avait oublié son passé ?

Je suis peut-être trop romantique, et finalement, ça pourrait être bien plus moche.

Genre, une héritière fortunée s’entiche de lui, et du coup, il oublie vite sa petite institutrice.

A moins que.. mon imagination s’emballe, il ait découvert d’autres charmes à la Grèce…

Ou simplement, il s’est rendu compte que sa passion pour Nadia faisait ce que font toutes les passions.. elles passent.

Je ne sais pas.

Le fait est qu’il s’est marié en Grèce.

A cette nouvelle , folle de douleur, la pauvre Nadia est littéralement morte d’amour.

Se consumant jour après jour dans un chagrin sans fin.

Elle mourra, jeune et seule.

Paix à son âme.

Pour conjurer  ce destin tragique, les jeunes filles de l’époque

se mirent à attacher des cadenas sur un pont de la ville.

Le Most Ljubavi.

Le même pont ou Nadia et Reijla se donnaient rendez-vous.

Afin de s’éviter le même sort, symboliquement, elles attachaient leur amour avec un petit cadenas, pour le

sceller à tout jamais. Et jeter les clefs dans la rivière.

Je ne sais pas si ça marche, mais ce serait la vraie origine de la légende.

Ensuite vint la poétesse Desanka Maksimovic.

Une grande poétesse, récompensée par des prix prestigieux.

Statufiée même.

J’aurais apprécié de pouvoir trouver ses poèmes traduits.

Je dois encore chercher.

Mais j’ai trouvé celui qui lui a été inspiré par  l’histoire de Nadia et Reijla.

Parce que Desanka venait souvent à  Vrnjacka, elle  en pris connaissance .

Et c’est ainsi qu’elle écrit ce poème qui fit connaître encore davantage cette histoire.

 

Priez pour l’Amour. en serbe Molitva za ljubav .

Ce qui aurait popularisé cette tradition qui c’est répandue dans le monde par la suite.

Elle serai donc récente chez nous.

En parlant de chez nous, le coup du cadenas viendrait de Sid Vicious, qui en avait un autour du cou et sa copine avait la clé. Mode qui s’est répandu chez les punks.

Mais bon,  no pont…

Et là, si il reste un vrai punk qui lit mon blog, il va avoir envie de m’étriper, parce que Sid est sacré et le punk n’a rien d’une mode.

Mais bon ,moi je connais l’histoire en entier, avec l’intervention de Vivienne Westwood, qui a bien aidé pour le look.. la mode est toujours quelque part.

L’idéologie punk, par contre, c’est vrai, elle a existé,

Je m’en souviens, j’ai même eu un enfant avec un punk (qui du coup n’en a plus été un, drame logique du « No Futur »).

Mais c’est une autre histoire

Revenons à nos cadenas

Bon… je me fatigue à faire des recherches, je crois que je suis au bout et voilà que je tombe sur le commentaire d’une demoiselle qui porte le même nom que la poétesse, et qui affirme que l’histoire du pont n’est pas aussi ancienne …

Alors ? Piège à touriste ? récupération? syndrome de St-valentin ou de la Petite Souris ?

Qui à réellement eu en premier la foutue idée de mettre un cadenas gravé, sur quel foutu pont ? Et pour quelle foutue raison ?

A mon avis on ne saura jamais.

Rien à voir avec l’Italie et le Pont des Soupirs,

soupirs qui sont ceux des condamnés qui passaient par là…juste pour dire.

Heureusement que le fils de punk cité plus haut a une grande culture générale acquise sur internet, sinon je me serais ridiculisée encore un moment. Parce que moi… je croyais, dur comme du fer qu’il était à Paris, ce foutu pont…

Donc je disais on ne saura surement jamais

Ni qui,

ni quand.

Par contre, pourquoi… ça me semble simple.

Par Amour.

Un de mes copains voulait le faire, à Paris. (d’ou ma confusion).

Mais je ne l’aimait pas assez pour ça :).

Il l’avait très mal pris.

Avec le temps, je trouve que c’est une charmante tradition.

J’ai ris en photo les trois premiers cadenas sur notre pont des amoureux biennois qui se situe au bord du lac.

Vers le club de canoé, au bout du Strandboden.

Maintenant il y a en a des dizaines, peut-être bien plus.

Vu les matériaux et l’architecture du pont, ça ne  l’abîmera

certainement pas.

au contraire.

Ca pourrait même le renforcer.

La bonne nouvelle dans cette histoire, c’est qu’elle m’a permis de connaître Desanka et ses poèmes.

J’aimerais qu’il y en ait une traduction.

Celui qui serait inspiré par la légende fini comme ça :

« Ne te laisse pas prendre par la passion ».

Et elle a bien raison.