Déclaration d’Amour

Comme il faisait beau et chaud , aujourd’hui-

La ville se réchauffe, les coeurs et les âmes aussi.

Sans qu’on s’en rende compte.

Après une journée.. relativement éprouvante,

Je décide d’aller voir ma mère qui habite de l’autre côté de la ville,

près de la Gurzelen.

On parle bien,  personne ne m’attends à la maison.

rien à faire de spécial.

Alors, pour une fois, au lieu de filer comme un flèche sur ma trotinette,

je flâne.

Je regarde.

Je vois les gens au.dehors, qui pin.niquent devant les maisons.

Le long de la rue Dufour

Ces devants de bloc, autrefois inoccupés,

Servent à présent à de joyeuses tablées de familles taïlandaises,

D’autres voisins, italiens peut.être , ou bosniaques, que sais-je….

C’est le début de soirée,

Pas de voitures dans les rues.

Seulement quelques cyclistes.

Il fait encore jour.

Et chaud,

C’est l’heure de la promenade des chiens.

Alors, on s’arrête, on les laisse se renifler.

On papote un peu.

Les propriétaires de chiens aiment parler d’eux.

J’en rencontre un qui a payé 5000 frs pour que le sien ait une

prothèse de la hanche.

Je lui dit que ma mère aussi a une prothèse de la hanche.

On se comprends.

Il ne se vante pas, il est juste reconnaissant d’en avoir les moyens.

Parce que son animal est un membre de la famille.

Aussi.

Mais il comprends aussi ceux qui souffrent de n’avoir pas ce choix.

Il me quitte avec un sourire, un « à bientôt » qui me fait chaud au coeur.

Parce que la sympathie sincère aussi fait du bien.

Après c’est un couple âgé, avec leur chien, âgé aussi.

Il se traine  un peu.

Mais au moment ou ile voit Prisca ma chienne, il s’anime.

Se redresse, tout heureux.

Les chiens ont besoin d’avoir une vie sociale aussi.

Et on papote.

C’est un de ces jours étrange ou j’ai envie de dire bonjour à ceux que je croise.

Aux cantonniers qui sont encore au travail.

A ce monsieur qui avance en boîtant, avec le sourire quand même.

Je dis « bonjour » .

Et ont me réponds joyeusement.

C’est simple, mais ça aussi, ça fait du bien.

C’est ma ville, je la traverse, et je la trouve belle.

Comme un grand village.

Dans ses rues tranquilles,  avec ses arbres en fleurs.

Et d’autres fleurs des champs qui se sentent bien,

aux pieds des arbres.

J’arrive au centre ville.

Les gens se promènent.

On dirait un dimanche.

Sur la place Centrale, les jets sont en marche,

Les gens sur les bancs prennent la fraicheur..

 

Je regarde les couple, les petits groupes.

qui vont en direction du lac.

Des tatouages-

Ce qui me frappe, ce sont les jeunes filles. tatouées sur le visage.

Elles sont jeunes, elles sont belles.

On dirait qu’elles font partie d’une nouvelle tribu.

Les garçons aussi, sont tatoués sur le visage,

voir sur le crâne entier.

Voilà, j’arrive dans mon quartier.

Place Walser-

J’y suis presque.

J’y suis bien… à Bienne.