Nos cygnes noirs

Ce cygne là, pourrait être l’emblème de Bienne.

Comme tellement de biennois, il est venu d’ailleurs.

Il était blessé, on l’a soigné dans notre remarquable Colonie des Cygnes, dont c’est la vocation.

Un endroit dont on peut être fier.

Benni pourrait s’en aller.

Il est libre.

 

Mais  non, il reste dans la  portion de rivière,qui borde la maisonnette.

On lui a trouvé une compagne, et maintenant cinq adorables boules de plumes  gris clair,  nagent à leurs côtés.

c’est si beau de les regarder .

Les parents s’en occupent tellement bien.

Ils les surveillent en continuité.

Quand je suis allé les voir, ils sont sorti du petit bassin derrière la Colonie et ont nagés tranquillement jusque devant.

Comme fiers de montrer leurs petits.

Arrivés aux mangeoires.

Lentement, parce que les bébés sont encore maladroit sur terre, ils sont sorti de l’eau.

La maman a pris  une feuille de salade  et l’a déposé devant les petits becs de ses enfants.

Certains ont commencé à la manger, tandsi que les autres ont carrément sautés dans la mangeoire.

Pendant tout ce temps, les parents les surveillent et veillent aussi vers l’extérieur.

Avec confiance, mais vigilance.

Il n’y a rien de plus beau dans la Nature, que ces deux parents exemplaires .

En même temps, ils sont si beaux avec leurs becs rouges et leurs plumes noires frangées de blanc.

Je ne suis pas resté trop longtemps parce que Prisca déteste les cygnes et j’avais peur qu’elle les embête.

Mais elle n’a rien fait, peut-être parce qu’il y a des bébés.

Et Prisca protège les bébés.

A commencer par les bébés humains dans leurs poussette.

Je n’aimerais pas être à la place de quelqu’un qui essaierais de s’en prendre à un bébé si Prisca est là.

Ma gentille patate se transforme en loup… garou.

Babines retroussées et canines apparentes.

Les yeux lançant des éclairs.

Mais pas là.

J’aurais pu rester plus longtemps, mais je vais y retourner.

J’ai lu dans le journal que quelqu’un a lançé  vers nos cygnes une pomme piégée de lames de rasoirs.

Je n’arrive pas à imaginer les motivations de ce fou.

Mais je suis sûre d’une chose.

Si il a le malheur de recommencer en ma présence…

celle qui se transformera en bête sauvage ne sera pas Prisca.